La dalle est composée de :
12 éléments de ceinture (poutres de section 80x300) 22 solives de section 40x300
5 jours pour mettre les poutres aux bonnes dimensions. Autant pour les solives. Dix jours donc pour préparer les éléments de la dalle. Content d’avoir terminé !
3 étapes : dé-ligner, sel de bore et lasure.
Ce sont ces éléments de bois, coupés en avril de l’an passé, qui ont conditionnés la forme et la taille de la dalle. J’ai voulu optimiser au maximum les sections et les bouts de bois. Pour avoir le moins de chutes possible.
Lors du sciage du pin maritime, je n’avais pas encore une vision très précise des plans de la future maison.
Les éléments de la ceinture
En commençant la préparation des éléments de la dalle, je me suis aperçu (ce n’était pas une surprise) que les sections n’étaient pas homogènes. J’ai donc dû reprendre tous les éléments un par un pour les rendre bien rectilignes et à la bonne hauteur. Je ne suis pas intervenu sur l’épaisseur sauf à des endroits pour lisser les quelques bosses dues au contournement de la lame de scie mobile à la rencontre d’un gros nœud.
N’ayant pas les outils adéquats pour dé-ligner les sections de 80x300, je suis intervenu avec un modeste rabot. Une chance, le rabot faisant 8 cm de largeur. Largeur maximale des éléments de la ceinture.
A l’aide d’une règle de maçon, je traçais une ligne de référence d’un côté de la poutre qui matérialisait la partie à raboter. Ensuite, je traçais une deuxième ligne de l’autre côté parallèle à la première et distante de 29 cm. J’ai dû réduire de 1 cm la hauteur des solives. Pas grave en soit, puisque mécaniquement ça n’avait pas d’influence notoire pour la suite.
Idem pour les solives. Sauf que cette fois, j’ai pu utiliser une scie circulaire pour dé-ligner. Les solives font 4 cm d’épaisseur. J’ai également réduit la hauteur des solives à 29 cm.
Protection du bois
Le duramen du pin maritime ne nécessite pas de traitement particulier. Par contre, l’aubier nécessite une attention particulière. Pour cela, j’ai opté pour une protection préventive au sel de bore. Mais le sel est lessivable en extérieur et comme ces éléments seront installés dehors et qu’ils prendront la pluie durant le chantier, j’ai déposé une couche de lasure sur toutes les faces des éléments de manière à protéger le bois et le fin dépôt de sel.
J’ai trouvé du sel de bore dans un magasin BIO du coin. Une chance car ce produit n’est plus très facile à trouver. Jugé "dangereux". Si on respecte les consignes de mise en oeuvre, ce n’est pas plus dangereux qu’un produit "conventionnel" de traitement du bois.
Avantage du sel de bore :
il est fongicide. il est un efficace répulsif d’insecte et de champignons. et en plus il retarde la propagation du feu
Le sel de bore est sous forme de cristaux. Il faut le diluer dans de l’eau pour l’appliquer sur les pièces de bois. La règle : 1kg de sel à diluer dans 10 l d’eau. L’eau doit être chaude pour que la dilution opère.
On a l’impression de badigeonner le bois avec de l’eau... L’impression qu’il ne se passe rien. Mais quand j’ai vu l’état de ma blouse en coton après la séance de badigeon j’ai compris. Elle était toute raide ! Le bois aussi d’ailleurs. Sentiment que la surface du bois avait durcit.
La deuxième couche de sel s’applique sur le bois légèrement humide. Ne pas attendre que le bois sèche entre deux couches.
Sifflets dés-aboutés
Les éléments de bois bruts de scierie faisaient entre 3 m 50 et 3 m 80 de long. Il a donc fallu les raboutés pour obtenir des éléments de 6 m 90 et 5 m 90. J’avais le choix entre le mi-bois et les sifflets dés-aboutés. J’ai choisi la deuxième méthode. Car je n’avais jamais essayé cette technique ! Un chantier ça sert à apprendre des nouvelles choses, non ?
Sources
http://tiantrifemochbihan.over-blog.com/article-ar-pont-c-hoat-la-dalle-bois-41414502.html
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